Le feu

En sécurité incendie, la « réaction au feu » et la « résistance au feu » sont deux notions différentes. Elles sont codifiées au niveau national et européen de façon très réglementée.
réaction au feu

La résistance au feu

La résistance au feu, c’est le temps durant lequel un élément de construction, comme le plafond, conserve ses propriétés physiques et mécaniques, lorsqu’il est exposé à un incendie. En d’autres termes, il s’agit du temps durant lequel le matériau peut retenir le feu, l’empêcher de se propager d’une pièce à une autre et éviter l’effondrement du bâtiment.

Lorsqu’un incendie se développe, les éléments de construction, doivent assumer leur fonction malgré les effets du feu. La stabilité des éléments de structure doit être assurée pendant toute la durée nécessaire à l’évacuation du bâtiment dans une atmosphère respirable et claire. Les parois qui assurent la séparation entre les différents compartiments de l’ouvrage doivent limiter la propagation du feu. 

Comment ça fonctionne ?

Les moyens d’évaluer les performances de résistance au feu des produits de construction ont été harmonisés, à l’échelle de l’Union Européenne. Les États membres utilisent les mêmes procédures d’essais et les classent selon les 3 mêmes critères :

  1. La résistance mécanique (ou force portante) 

  2. L’étanchéité aux flammes et aux gaz

  3. L’isolation thermique

La réaction au feu

La réaction au feu, c’est la manière dont un matériau va se comporter comme combustible, c’est-à-dire sa propension à alimenter l’incendie. Il a fallu du temps pour harmoniser les classements et les essais sur la réaction au feu des produits. Car pour assurer la libre circulation de ces produits, les États membres devaient les classer selon les mêmes critères et utiliser les mêmes méthodes et appareils d’essais. Ces essais sont d’ailleurs normalisés au sein de centres agréés.

Les produits de construction peuvent jouer un rôle très important dans le développement d’un incendie. Certains peuvent contribuer de manière importante au développement du feu et à l’atteinte du phénomène d’embrasement généralisé.

Comment ça fonctionne ?

Il existe deux classements :

Un classement français composé de 5 catégories allant de M0 (le plus difficilement inflammable) à M4 (le plus inflammable). Il concerne les matériaux d’aménagement et produits de construction ne faisant pas encore l’objet du marquage CE. C’est le CSTB qui établit cette classification et qui délivre les procès-verbaux de classement au feu pour une durée de 5 ans.

Un classement européen « Euroclasses » composés : 

  • d’une codification de A à F ; A étant le meilleur classement.
  • de 2 critères essentiels liés aux tests en laboratoires

– L’opacité des fumées (quantité et vitesse), notée s pour « smoke »

    • s1 : faible quantité/vitesse
    • s2 : moyenne quantité/vitesse
    • s3 : haute quantité/vitesse

 – Les gouttelettes et débris inflammés, noté d pour « droplets »

    • d0 : aucun débris
    • d1 : aucun débris dont l’enflammement dure plus de 10 secondes
    • d2 : ni d0 ni d1
    •  
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